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Niort-voirsavilleautrement par Chris M.

"La ville ne dit pas son passé, elle le possède pareil aux lignes d'une main, inscrit au coin des rues, dans les grilles des fenêtres, sur les rampes des escaliers, les paratonnerres, les hampes des drapeaux, sur tout segment marqué à son tour de griffes, dentelures, entailles, virgules..." Bruce Bregout

9-G les usines Boinot, l'avenir du CNAR

Les usines Boinot rappel :/strong>

1- L'ancienne chamoiserie-ganterie Boinot

La teinturerie du XVIIIème siècle est complétée, en 1881, par une chamoiserie et, 31 ans après, par une ganterie. En 1939, Boinot réalise 55 % de la production française

2- Le Centre national des arts de la rue

le Centre national des arts de la rue (CNAR) installé dans les anciennes usines Boinot (supprimé en 2015 par Monsieur Baloge) (Les Usines Boinot doivent être démolies prochainement).

Le site Boinot

Le premier témoignage de la tradition chamoisine est fourni par la découverte d’une pierre tombale datée du XIIIème siècle, arborant les gravures des outils alors usités pour le travail des peaux , et conforté par la découverte d’une lettre patente de 1285 octroyant un port franc aux fortes proportions de cuirs et de poissons .

Puis déclin et renaissance de l’industrie se succèdent au gré des décisions politiques et militaires (abandon de culottes de peau en 1815, production de la ganterie pour équiper la Garde Impériale (3) en 1855 …).

Le paysage urbain est rapidement conditionné par l’activité chamoisine en bord de Sèvre et l’essor de l’activité automobile : ponts, diminution du trafic fluvial lié à l’essor des chemins de fer, canal comblé, transfert de cale, transforment la ville. C’est en 1902 que Théophile Boinot reprend la plus importante chamoiserie niortaise au Moulin Neuf (site actuel). Son entreprise, avec l’entreprise Monnier sont les premiers employeurs de la ville, et conservent leur prédominance jusque dans les années 1970. Si la famille Boinot est parmi les dernières à s’implanter dans l’industrie chamoisine, la densité et la qualité reconnue de leur travail en font jaillir la mémoire la plus vivace. Mais le développement des mutuelles dans la ville ainsi que la concurrence chinoise et turque conduisent à l’inéluctable dépôt de bilan de l’entreprise en 1996. Si d’hypothétiques utilisations sont évoquées par la ville, le site ne servira guère que d’entrepôt à la CPAM, avant d’être au cœur du questionnement de l’aménagement de l’espace urbain.

Il a accueilli d’automne 2011 à 2015 le Centre National des Arts de la Rue en Poitou-Charentes, outil de création pour les compagnies et lieu de restitutions publiques au cœur de la cité.

CHEZ BOINOT…

Le site des Usines Boinot et l’espace dévolu au CNAR à Niort ont été au cœur d’une toile à tisser. Ce lieu fut pendant quatre ans un espace où les artistes travaillaient au quotidien et où les habitants venaient se confronter à des œuvres en construction lors de « Sorties d’Usines » (sorties publiques), et rejoindre des ateliers de pratiques artistiques gratuits, ouverts à toutes et tous !

Archives:

  • sur le pont Centre National des Arts de la Rue
  • en Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes
  • La Rochelle

Le projet du CNAR sur le pont

Implanté de 2011 à 2015 aux Usines Boinot à Niort, puis à La Rochelle, où se construit avec la Ville, l’État et la Région sa réimplantation, le Centre National des Arts de la Rue sur le pont est missionné et soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication et le Conseil Régional d’Aquitaine – Limousin -Poitou-Charentes pour promouvoir et développer les processus de créations, rencontres ou autres propositions artistiques dans l’espace public au plus proche des habitants.

LA CRÉATION ARTISTIQUE AU CŒUR…

Un « CNAR », ce sont d’abord des moyens et une équipe pour accompagner des artistes dans la production d’œuvres qui veulent se frotter à l’espace public : la rue, le chemin, le champ, le marais…

…DES TERRITOIRES…

Ce qui importe dans le choix de projets soutenus par le CNAR, c’est la capacité de l’artiste à s’insérer au terrain, à impliquer les habitants, les gens dans le cadre de son travail, de sa démarche. A notre avis, le processus est tout aussi important que le résultat fini ; l’échange autour d’une œuvre en construction peut être essentiel.

…ET D’UN RESEAU…

Le CNAR ne saurait exister tout seul : il veut être le maillon d’un réseau qui associerait des territoires, des acteurs, des envies, autour de projets artistiques choisis ensemble. Nous imaginons des résidences associées à une commune, une communauté de communes, un festival, un centre culturel, un établissement scolaire, un centre socio-culturel, une association de commerçants, un comité d’entreprise… Un quartier, un village, une cour d’école, un parc, une clairière, un champ, un quartier, une grange… rien n’est exclu en matière de lieu de résidence, si le projet le requiert, et que l’humain est au rendez-vous. C’est d’abord une question de dispositions, d’écoute réciproque, d’intérêts partagés avant de se transformer en projet, partage de moyens, convention, long terme.

9-G les usines Boinot, l'avenir du CNAR
9-G les usines Boinot, l'avenir du CNAR

> L'avenir du Centre national des arts de la rue.

Mais le Cnar ne restera pas aux anciennes usines Boinot. : Boinot doit devenir un lieu axé sur les activités touristiques en bord de Sèvre. » Où ira le Cnar ? On ne sait pas, on fait le tour des lieux disponibles. > Et Téciverdi ? L'édition 2014 du festival aura bel et bien lieu. Mais après ? L'événement n'a lieu que tous les deux ans. Cela laisse deux ans pour trancher > Et la gratuité ? La gratuité de l'offre culturelle était la marque de fabrique de la politique de l'équipe Gaillard. Faut-il s'attendre à un revirement ? Réponse de Christelle Chassagne : « La gratuité, c'est très bien, car cela favorise un accès de tous à la culture. Il n'est pas question de changer cela. Nous n'avons pas pris de décision au scalpel sur le sujet. Nous sommes en faveur de la culture pour tous, sachant qu'il faut trouver un équilibre : n'être ni élitistes, ni populistes. » > Les Nuits étoilés. C'est le grand projet divulgué par Christelle Chassagne. A partir de l'été 2015, « Les Nuits étoilées » proposeront du cinéma en plein air en nocturne, peut-être sous forme de parcours guidé, autour des cinéastes locaux comme Clouzot, auteur des « Diaboliques » et de « L'Assassin habite au 21 ».

Le Centre national des arts de la rue de Niort est obligé de quitter la ville : “la grande volière”, le site historique qui l'accueillait depuis 2011, pourrait être détruit. La mobilisation prend forme.

Pour qui ne s'est jamais promené à Niort, ce n'est qu'un terrain en friche, au milieu duquel trônent de vieux bâtiments délabrés, témoins d'une splendeur révolue. Mais dans ce quartier, au début du quai Maurice Métayer, là où la Sèvre niortaise se rapproche du centre-ville, le nom des rues a toute son importance.

les deux rues qui entourent l'édifice : celle de la Mégisserie d'un côté, et de la Chamoiserie de l'autre. A la lecture de ces noms, un pan de l'histoire des lieux se dévoile. Car c'est bien le travail du cuir qui a fait la renommée et la richesse de Niort pendant plusieurs siècles. A cet endroit, se trouvaient précisément les usines Boinot, symbole de cette prospérité

Fermées en 2006, les usines Boinot sont la mémoire de ce passé ouvrier.

Le lieu qui cristallise toute l'attention depuis quelques jours se trouve tout près : surnommée « la grande volière ». Aujourd'hui, l'endroit est menacé de démolition.

« Choisir, c'est renoncer » ?

En mars 2014, Jérôme Baloge met fin dès le premier tour des élections municipales à près de soixante ans de gestion socialiste.

Parmi les projets de la nouvelle équipe, il est rapidement question de réaménager la zone du port, située au pied des usines, et de lancer un vaste plan de reconquête verte de la friche Boinot, dont l'achèvement est espéré pour 2019. L'idée est de procéder à d'importants travaux de dépollution pour réhabiliter l'endroit, et d'y construire un parc naturel urbain qui traversera la ville autour de la Sèvre.

Contacté par Télérama, le maire précise qu'un concours d'architectes doit permettre de sélectionner trois projets qui seront étudiés avec attention par la municipalité.

Archives: Nouvelle République, Télérama

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